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samedi, 17 novembre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (9)

Quand elle n'est pas au lycée, Juliette sort avec ses camarades d'enfance. Celles qu'elle a connues à l'école primaire et au collège et qui n'ont pas eu la chance de continuer leurs études au lycée. Certaines sont en formation technique dans un autre lycée.

Un samedi de printemps, elle se trouve dans le local où se réunissent les Guides et les Jeannettes, une pièce qui a besoin d'être rénovée. Car le bâtiment est ancien. Il sert depuis très longtemps aux cours de solfège et à l'harmonie municipale ainsi qu'au catéchisme et aux Scouts. Avec Francine, elle décide de parler à la responsable. Elles s'organisent toutes les deux et se donnent rendez-vous le samedi suivant avec tout le matériel pour repeindre les fenêtres intérieures et tapisser les murs. Pendant trois week end, elles travaillent ainsi à remettre le local à neuf. Quand tout est terminé, la responsable vient admirer leur travail. Juliette rentre ce jour là fatiguée mais heureuse et satisfaite du résultat.

mercredi, 07 novembre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (7)

Juliette s'intéresse à tout, même à ce qui se passe dans l'espace, en ces jours de novembre. Elle note l'opération Apollo XII :

- le 19 novembre, alunissage des cosmonautes. Marche sur la lune de Charles Conrad et Alan Bean. Ils ramènent 45 kilos d'échantillons lunaires et la caméra de la sonde Surveyor 3 qui s'est posée sur la lune le 19 avril 1967.

- le 20 novembre : arrimage du Lem à la capsule.

Le 1er décembre, Juliette est heureuse : elle a obtenu une très bonne note en Anglais.

Avec ses camarades les discussions ont pour thèmes : les jeunes et l'amour, la mixité, l'ambiance dans les classes, le capitalisme, le jazz...

En permanence, le surveillant est très sévère : personne ne doit dire un mot, ni demander des renseignements à ses camarades, ni se retourner. Juliette décide de l'appeler "Chocorêve" car il est toujours habillé de son costume marron.

Le frère de Juliette vient de s'acheter un disque dont elle entendra parler longtemps. Il s'agit de TOMMY des WHO. Il le passe à longueur de journée et le fait hurler.....

Elle aimerait aller en Angleterre avec Annie l'été prochain. Mais elle sait qu'il faudra convaincre sa mère et ce ne sera pas du tout facile.

D'après son horoscope de la semaine, il faut y aller ....

A la bibliothèque du lycée, Juliette choisi "Le silence de la mer" de VERCORS.

Elle recopie sur son petit carnet une Ballade de GUILLEVIC :

Tous les ruisseaux du sol

Penchent vers sa demeure

Tous les chevaux des plaines

Montent vers sa fenêtre

Tous les oiseaux des bois

Sont beaux de son bonheur

Et les choses de peu

Lui gardent souvenir.

samedi, 16 décembre 2006

JE VEUX ENCORE

Je voulais recoller les morceaux

Du miroir qui s'était brisé

Mais le sang s'est mis à couler

Des blessures sur ma peau

Pourquoi recoller les morceaux

D'un miroir où je ne peux m'y voir ?

Pourquoi recoller les morceaux

Si je ne peux plus jamais m'y voir ?

Je veux encore croire à l'histoire

Ne plus sentir que l'odeur de ta peau.

Lire dans tes yeux non plus un Au revoir

Mais le plus beau des cadeaux.

Lorsqu'en rêve on ne peut se voir dans un miroir parce qu'il est cassé, c'est que le rêveur doit nettoyer tout ce qui est terne ou trouble en lui.

vendredi, 15 décembre 2006

CHEZ ANDREE

Aujourd'hui, je pars avec maman chez sa cousine, Andrée. Elle tient une ferme avec son mari, Jojo. Ils ont 4 enfants : Eric, Nicole, Cathy et Anne qui sont aussi mes cousins et cousines. Mais je ne les vois pas souvent.

Comme il a neigé, nous mettons de vieilles chaussettes au-dessus de nos chaussures. Ainsi, nous ne glisserons pas en marchant dans la neige. Je mets les gants, le bonnet et l'écharpe que j'ai tricotés cet été avec de la laine fine et nous partons.

Sur la route, nous regardons le paysage qui a bien changé sous le manteau de neige qui est tombé hier après-midi.

Nous discutons de choses et d'autres avant d'arriver à la sortie de la ville où se trouve la ferme. Nous ouvrons la grille de la cour. La ferme est perpendiculaire à la route. Au fond de la cour, je vois la grange et le tracteur de Jojo garé devant. Les vaches et les cochons sont enfermés car il fait si froid. Seules, les poules gambadent dans la cour. Nous essuyons bien nos pieds avant d'entrer sur le tapis devant la porte. Nous appuyons sur la sonnette et entrons dans le couloir où nous ouvrons nos manteaux avant de frapper à la porte de la salle à manger. Nous disons bonjour au grand-père qui est assis à côté de la cheminée, l'oreille collée au poste de radio. Il porte des lunettes noires et sa canne est posée près de lui. Nous discutons un peu avec lui de sa santé et du temps qu'il fait. Puis Andrée arrive souriante de la pièce du fond. On s'embrasse tous et elle nous demande si nous allons bien. Elle sort ses tasses à café, sa boite à biscuits et sa boite à sucre avec un pichet de crème comme à l'habitude. J'aime son café et sa crème. Andrée et maman discutent en tournant leur cuillère dans la tasse. Elles ont tant de choses à se raconter. De temps en temps, grand père laisse la radio pour nous écouter et continuer la conversation avec nous. Il doit s'ennuyer, je pense. Maman passe sa commande de beurre et de fromage blanc à Andrée qui disparaît derrière la porte du fond. Jojo vient nous embrasser mais n'a pas beaucoup le temps de bavarder avec nous. Il prend un petit café et repart à son travail.

Un jour, il m'a montré ses vaches mais j'ai eu un peu peur car elles sont impressionnantes par leur taille. Les cochons ne me font pas peur, ils sont sales, ils aiment se trainer dans la boue, si fréquente dans cette région du Nord.

Andrée réapparait avec ses paquets de beurre et de fromage blanc que maman glisse dans son sac à provisions. Nous finissons notre tasse de café et nous levons pour dire au revoir au grand père qui ne peut pas bouger de sa chaise et à Andrée qui est très bavarde mais si gentille.

Et nous repartons à la maison, contents d'avoir fait une joyeuse promenade. Nous avons le nez et les joues si froids qu'ils sont rouges. Nous rentrons vite nous réchauffer près du feu qui nous attend.

 

vendredi, 27 octobre 2006

A L'ECOLE MATERNELLE

De mes années passées à l'école maternelle, il me reste peu de souvenirs.

Ce dont je me souviens c'est que je n'ai pas pleuré le premier jour.

Les maîtresses que j'ai eues étaient très sympathiques, très gentilles.

J'ai très peu de souvenirs de la première année de maternelle. Je me revois, avec mes petites camarades, essayer de dessiner, de recopier ce que la maîtresse avait écrit. Nous faisions des collages de papiers de couleurs, nous chantions et la maîtresse nous initiait à la musique avec des tambourins que nous frappions du poing.

J'ai plus de souvenirs de la dernière année car la maîtresse avait décoré la salle de classe avec : des filets de pêche, des étoiles de mer, des photos de bateaux, de mer, de coquillages, de sable, d'algues.

Et surtout, elle nous avait appris à chanter une chanson de Charles TRENET : LA MER !

Elle nous faisait écouter la chanson puis nous apprenait les paroles.

Je ne sais plus si c'était le disque de TRENET qui passait sur son électrophone (chaine HIFI de l'époque). Comme j'aimais chanter, ces moments là étaient les plus marquants pour moi.

A la fin de l'année scolaire, nous avons chanté devant nos papa et maman et nous avons été chaleureusement applaudis.

Je me souviens également de l'odeur de la peinture. Chaque enfant avait une poterie à décorer. La maîtresse nous avait donné un pot à peindre sur lequel elle avait fait des dessins. A nous de peindre le pot et le laisser sécher toute une journée. Le lendemain ou le jour suivant, nous devions y ajouter les motifs avec une peinture d'une autre couleur.

J'ai gardé ce pot et il se trouve actuellement dans ma cuisine, comme souvenir. Bien sûr, il est abimé mais c'est merveilleux de savoir que je l'ai peint quand j'avais 5 ans. Il est rose et les dessins représentent des bateaux verts à voiles blanches.

Je me souviens du cadeau que j'ai reçu au moment du Noël de l'école : une dinette en métal ! J'ai ramené ce cadeau à la maison toute fière...toute heureuse !

Comme l'école était mixte, les filles avaient des petits amoureux, ou fiancés, et les garçons aussi.

Je me souviens être rentrée un soir de l'école en disant à ma mère :"je veux un petit frère qui s'appelle Pascal M...."

Ma mère s'est mise à rire et a compris que j'étais amoureuse de ce petit garçon que je trouvais très beau. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus... Je ne sais pas ce qu'il est devenu ensuite car l'école primaire, à partir de 6 ans, n'était plus mixte. Je crois savoir qu'il avait quitté la ville quelques années après avec ses parents. Mais je ne m'intéressais déjà plus à lui.

lundi, 23 octobre 2006

EN VELO AVEC MON PAPA

Mon papa s'apprête à partir travailler. Il y va en vélo car c'est à l'autre bout de la ville. Pour faire plaisir à sa maman et comme je suis trop petite pour aller à l'école, il me prend avec lui. Il m'assied sur le siège attaché au porte bagage. Cela permet de soulager maman qui a beaucoup de travail avec ma petite soeur.

Et nous voilà partis après le repas de midi. Je m'accorche fort à son manteau car j'ai un peu peur. Je ne vois pas la rue qui défile devant moi. Je regarde les maisons qui défilent sur le côté. Arrivé au portail en fer de l'usine, il me laisse sur le vélo et descend pour ouvrir. Derrière le portail, il y a à droite la maison de mon grand père et de ma grand mère. A gauche, ce sont les bâtiments de l'usine puis les bureaux. Au fond de la cour se trouvent aussi des bâtiments où les ouvriers travaillent. Au fond à droite, se dressent de vieux bâtiments qui servent de garage et une grange en bois, comme dans les films de cow-boys, où l'on stocke des cartons.

Mon grand père est déjà au bureau, il travaille comme comptable avec d'autres personnes. Je peux le voir car il a son bureau près de la fenêtre qui donne sur la cour de l'usine. Il me fait signe bonjour. Le dimanche, il m'emmène voir son bureau quand il n'y a personne. Mon papa me dépose chez sa maman qui m'embrasse très fort et mon papa s'en va. Je l'aide à ranger sa cuisine comme je peux. Elle me lit une histoire. Je dessine sur du vieux papier avec des vieux crayons de couleurs. Nous allons ensuite ramasser les oeufs que les poules ont laissé un peu partout : dans la paille de la réserve à charbon, dans certains coins du jardin. Il faut bien regarder et surtout ne pas les laisser tomber. Je m'amuse aussi quelquefois avec les poules qui s'échappent dès que je veux les toucher. Mais j'ai l'habitude. Ensuite, ma grand mère me donne un biscuit pour le gouter car l'air de la campagne ça creuse. Elle m'emmène dans le jardin potager car il faut penser au repas du soir. J'y vois des salades, des poireaux et d'autres légumes ainsi que quelques fleurs.

Quand mon papa a fini sa journée de travail, il rentre avec mon grand-père qui m'embrasse et nous buvons un verre de jus de fruit pour moi et du café pour mes grands-parents et mon papa. Ils parlent de choses que je ne comprends pas.

Il est l'heure de rentrer pour retrouver mon frère et ma soeur qui sont déjà revenus de l'école. Je fais la route en sens inverse ce qui me permet de voir les maisons de l'autre côté de la rue. J'aime avoir les cheveux dans le vent, même s'il fait quelquefois très froid. Mais je suis bien couverte. L'après-midi s'est bien passée et je suis contente de revenir à ma maison. La table est déjà mise et je sens l'odeur de la soupe dès que j'arrive. Bon appétit.

lundi, 16 octobre 2006

UNE VISITE SURPRISE

Un coup de fil dimanche à 9 h 45 m'annonçait la venue non attendue d'une camarade d'enfance. Sa fille, habitant depuis 3 ans dans la région, me téléphonait pour me demander si elle pouvait passer avec son père et sa mère qui étaient pour quelques jours chez elle, suite à l'achat d'une nouvelle maison. Ils étaient arrivés du Nord pour l'aider au déménagement et à l'emménagement de leur jeune fille qui avait fait des études à quelques kilomètres de chez moi.

J'avais vu cette amie d'enfance en 1984 car je remonte dans ma région natale tous les deux ans. Et depuis, nous n'avions pu nous retrouver pour bavarder un peu et parler de notre vie, de nous deux également.

Nous nous sommes connues, comme beaucoup, à l'école maternelle. Nous sommes restées ensemble jusqu'à l'âge de 15 ans, c'est à dire jusqu'au Collège de la ville où nous habitions. Depuis, nous avons suivi des horizons différents : elle s'est mariée dans le Nord et y est restée vivre. Elle a eu des enfants comme moi dont cette fille qui vient de s'installer à 1 heure de route de chez moi. Moi, j'ai quitté ma ville natale pour faire des études et je suis restée quelques années à LILLE pour y travailler, me marier et ensuite, je suis partie il y a 31 ans avec mon mari dans le midi où j'habite depuis ce temps là.

Ils sont donc arrivés tous les 3 après que je les aient guidés par téléphone car c'était la première fois qu'ils venaient me voir, sauf leur fille que nous étions allés chercher à la gare de Montpellier, il y a 3 ans alors qu'elle débutait sa formation en comptabilité. Mais elle ne se rappelait plus de la route, arrivée à l'entrée de mon village, elle était perdue. C'est là que le téléphone portable trouve toute son utilité. Je la guide donc et ils sonnent à ma porte. Mon coeur bât un peu plus fort. Je me rappelle bien du visage de mon ancienne camarade mais tant de temps s'est passé depuis que nous avons quitté les bancs de l'école. La porte s'ouvre et nous nous retrouvons toutes les deux : nous n'avons pas changé ! Nous nous embrassons comme des petites filles, je vois dans ses yeux une joie toute franche...

Je leur offrent l'apéritif et nous en venons donc à parler de nos années d'école. Je sors d'un placard deux anciennes photos de classe et nous voilà toutes les deux à essayer de mettre des noms sur les visages photographiés en noir et blanc. Certains noms reviennent facilement, d'autres nous donnent des difficultés. D'autres encore sont restés à la porte de l'école car il nous a été impossible de mettre un nom et un prénom sur au moins un tiers des visages.

Elle a toujours des contacts avec une camarade commune qui lui demande quelquefois des nouvelles de moi. Malheureusement, nous avons parlé aussi des camarades décédées : deux dans un accident de la route, deux autres d'une longue maladie, C'est la vie et nous ne pouvons que le déplorer. Nous avons parlé aussi de cette époque (années 60-70) où la mode n'envahissait pas encore les cours de récréation des écoles et des collèges. Les vêtements de marques, ce n'était pas pour nous. Nos mères confectionnaient nos habits avec amour. On ne pouvait pas suivre la mode. Il nous fallait porter une blouse pour nous rendre en cours. Nous étions "bien élevés", timides et respectueux de nos instituteurs et professeurs. Nous laissions nos cartables dans la cour sans crainte des vols. D'ailleurs, nous ne possédions pas grand chose de plus que tous et toutes les autres camarades.

Sa fille qui a 28 ans faisait des Oh ! des Ah ! et je regardais le tee shirt qu'elle portait en lui disant : cela n'existait pas à notre époque cette mode qui est devenu aujourd'hui une vraie dictature.

Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir bientôt pour parler encore et encore du temps passé et des bons moments de notre enfance et de notre adolescence.

mardi, 26 septembre 2006

UNE LECTRICE

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Une lectrice dans ma cuisine...

vendredi, 30 juin 2006

LA POLITIQUE

J'ai essayé de faire de la politique mais je n'y arrive pas. Ce n'est pas dans mon profil.

Aussi, mon blog restera ce qu'il est jusqu'à maintenant : un blog "frais et paisible comme un jardin dans lequel on fait de bonnes balades reposantes" (Ce sont les paroles de Thierry de : actualités.hautetfort.com).